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.:: Toutankhamon ::.

Minuscule, mais intacte...

En novembre 1922, Howard Carter découvrit la tombe intacte d'un pharaon encore méconnu mais dont le nom, Toutânkhamon, devint bientôt si célèbre qu'il éclipsa celui des autres pharaons. Carter, qui travaillait pour le compte de lord Carnarvon, riche propriétaire foncier anglais ayant obtenu du service des Antiquités la concession de fouilles dans la Vallée des Rois précédemment attribuée à Théodore Davis, creusait depuis 1917, dans la zone comprise entre la tombe de Ramsès Il et celle de Ramsès VI.

Après des années de recherches aussi infructueuses que coûteuses, lord Carnarvon était sur le point de renoncer à la concession, comme l'avait déjà fait Davis, qui avait déclaré que la vallée était un site "épuisé" du point de vue archéologique, quand, le 4 novembre 1922, un ouvrier dégagea une marche de pierre, la première d'un escalier qui descendait dans la montagne. Carter, présageant peut-être de la découverte tant attendue, recouvrit de terre la trouvaille et envoya un télégramme à Carnarvon en Angleterre pour l'informer de l'événement et le prier de le rejoindre immédiatement. Le 24 novembre, les travaux reprirent avec ardeur et l'escalier fut débarrassé des gravats qui l'encombraient. Carter et Carnarvon se retrouvèrent devant une première porte murée suivie d'une seconde: les deux portaient les sceaux de la nécropole et le nom tant rêvé, Toutânkhamon.

Le 26 novembre 1922, Carter, Carnarvon, sa fille Lady Evelyn et l'ingénieur Challender, qui depuis peu avait été associé aux travaux, purent finalement pratiquer un trou dans la seconde porte et observer l'intérieur de la tombe et les trésors qu'elle recelait. C'était la première, et jusqu'à présent la seule, tombe royale retrouvée pratiquement intacte dans l'histoire de l'égyptologie, même si son étude permit de comprendre qu'elle avait fait l'objet, dans l'Antiquité, d'au moins deux tentatives de vol, fort heureusement sans conséquences graves.

Il fallut plusieurs années pour vider la tombe de Toutankhamon et récupérer les quelque 3 500 objets qu'elle contenait, confirmant qu'il s'agissait de la découverte archéologique la plus spectaculaire jamais effectuée en Égypte. La tombe présente un plan simple et typique des sépultures de la XVIIIe dynastie : l'escalier descendant est suivi d'un bref couloir qui débouche sur une antichambre rectangulaire flanquée d'une petite annexe. L'antichambre conduit à la chambre funéraire, dont la paroi est s'ouvre sur une seconde annexe, que Carter baptisa "le trésor".

La chambre funéraire, au milieu de laquelle trône le grand sarcophage en quartzite rouge, est l'unique pièce de toute la tombe qui soit décorée de peintures. À l'intérieur du sarcophage, décoré des sculptures de quatre divinités protectrices (Isis, Nephthys, Selkis et Neith), se trouve un sarcophage anthropomorphe en bois, recouvert d'une feuille d'or : c'est le premier des trois destinés à contenir la momie du roi qui, bien qu'abîmée au cours d'une autopsie maladroite, repose encore dans sa tombe. La décoration est d'une grande simplicité et les peintures, en bon état de conservation, témoignent de l'influence du style amarnien : le jeune roi, probablement fils d'Aménophis IV Akhénaton, le pharaon hérétique qui introduisit le culte d'Aton, le dieu solaire unique, fut élevé et vécut jusqu'au moment de son accès au trône à la cour d'Akhet-Aton (Amarna), la nouvelle capitale.

Les scènes représentées décrivent le cortège funèbre avec le sarcophage de Toutânkhamon tiré par les dignitaires de la cour et Aï, son successeur, procédant à la cérémonie de l'ouverture de la bouche, scènes très rares dans une tombe royale. Les autres peintures représentent Toutankhamon accueilli par Nout devant Osiris (paroi nord), le jeune roi suivi par Anubis et Isis en présence d'Hathor (paroi sud), et sa navigation dans le monde de l'au-delà (paroi est); les textes peints sur les murs sont tirés du Livre de l'Amdouat, dont s'inspirent également certaines des peintures pariétales.





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